Bienvenue au panthéon
des footballeurs en carton !


  Rois de la lose  
 

 

Dominique Casagrande

Une fois n’est pas coutume, c’est un gardien qui a subi les observations avisées de la team piedscarrés. Et pas n’importe lequel puisqu’il s’agit de l’infranchissable Dominique Casagrande.
Je vois venir certains d’entre vous qui préfèreraient que l’on débatte du tour de poitrine de la jolie Cécile Siméone, ex-Miss Météo de Canal Plus, qui jadis eut l’idée saugrenue d’épouser le portier français.
Au risque de vous décevoir, ce sont les performances atypiques du gardien qui nous intéressent ici.
Le petit Dom commence donc sa carrière en L1 à 23 ans à Nantes le 17 Septembre 1994 contre Saint-Etienne où son équipe inflige le traditionnel 3-0, célèbre tarif maison de l’époque, à son adversaire. Au cours de cette première saison, il dispute 20 matches et brille véritablement au milieu de la génération dorée des Makélélé, Loko, Ouédec, Karembeu, Pedros, ou encore Cauet (beaucoup de joueurs qui par leurs belles prestations ne méritent pas de paraître sur ce site). Ce FC Nantes-là survole le Championnat et Casagrande réussit même la performance de garder sa cage inviolée durant 532 minutes d’affilée.

Cherchez l’erreur.

Coco Suaudeau continue alors de lui faire confiance la saison suivante en le désignant titulaire. Il découvre ainsi les stades européens au cours de la belle campagne de Ligue des Champions réalisée par les Canaris notamment face à la Juve de Deschamps. Il est même considéré à l’époque comme un des meilleurs gardiens de Ligue 1. La saison 1996 n’en est que plus décevante car Dominique se voit barrer la route par un certain Mickaël Landreau tout juste âgé de 17 ans et qui fait des merveilles dans le but nantais. Las de cette situation, il veut changer d’air et décide de tenter sa chance à l’étranger. La Liga lui tend les bras. Ne vous méprenez pas, notre petit protégé n’a pas côtoyé les joueurs du Barça ou du Real, mais plutôt ceux de la Ligue 2 espagnole.

Dom n’est pas seulement le pire ennemi de Pauleta, il en est également le sosie.

Et c’est en Andalousie qu’il pose ses valises où il est transféré au FC Séville. Saison qui sera d’ailleurs mitigée pour notre protégé puisqu’il n’aide pas le club sévillan à remonter dans l’élite. Mais le flamenco et les ferias espagnoles ne l’emballent plus ; la douceur atlantique et les galettes bretonnes de Grand-Mère lui manquent. Dom se voit alors proposer un nouveau challenge : il est prêté au PSG. Eh oui, c’est bien dans le club de la capitale, le principal pourvoyeur de piedscarrés, qu’il choisit de poursuivre sa carrière. Il devient donc la doublure de Bernard Lama pour une saison où il remplit globalement bien son rôle. Paris, ravi du rendement de son deuxième gardien lui propose alors un contrat de quatre ans. Casagrande ronge son frein sur le banc et à part quelques exploits dans les Coupes nationales, sa saison reste banale. En 2000, Bergeroo le nomme titulaire malgré l’arrivée au club du prometteur Létizi ; c’est l’occasion pour lui de démontrer toutes ses qualités.

« Eh, Lionel, tu me laisseras jouer un petit peu stp ? »

Et là, c’est le drame, tout s’enchaîne : ses piètres performances coïncident avec le mauvais début de saison du club. C’est les portes ouvertes dans les buts du gardien qui enchaîne les buts casquettes, dont la plus belle pièce reste ce lob de 50 m de Pauleta, alors bordelais, qui vient tromper le portier parisien. Cet évènement sera d’ailleurs le principal fait d’armes de celui dont les coéquipiers avaient vite fait d’appeler « le goal volant ». C’en est trop pour l’état-major parisien qui le renvoie sur le banc de touche. Au même moment, il est devenu une figure de la jet-set parisienne. En écumant les boîtes de nuit, il finit par rencontrer et séduire (?) la nouvelle muse de la chaîne cryptée, Cécile Simeone.

Allez Dominique, fais risette.

Dés lors, les choix de carrière du portier français se font à deux, celui-ci étant éperdument amoureux de l’animatrice. N’ayant plus d’avenir sportif à Paris, il lui faut changer de club. Direction donc, le Forez et le chaudron stéphanois en 2001, où les Verts évoluent en Ligue 2. Première saison titulaire, la suite est classique et moins glorieuse pour Casagrande qui finit par encore une fois jouer le rôle de doublure la saison suivante au profit de Janot. S’ensuit alors une saison dans l’anonymat de la deuxième division à Créteil. Mais qu’est donc devenu Dominique, me direz-vous, à part être devenu Mr Simeone. ? Et bien, aux dernières nouvelles, il a été mandaté par le club parisien pour développer le Camp des Loges du futur. Gageons que notre ami Dom saura être efficace…

« Hihihihi, c’est pas avec moi que ça va s’arranger. »


Son match parfait

A l’occasion de l’inauguration du nouveau Camp des Loges, un match amical est organisé entre les anciennes gloires parisiennes et le PSG actuel. Casagrande, de par le rôle qu’il a joué dans le développement du projet est invité à contre-cœur par les dirigeants du club. Dom commence évidemment le match sur le banc de touche, bien décidé à se venger du mauvais tour que lui avait jouer Pauleta lors de ce fameux PSG-Bordeaux. Durant la première mi-temps, Weah, du haut de ses quarante ans s’amuse à prendre de vitesse Rozehnal et Traoré et la paire Bravo-Guérin ridiculise Banning et Cissé par leur formidable impact physique. Il reste 20 minutes à jouer, les deux équipes sont au coude à coude et c’est le moment que choisissent le buteur lusitanien et notre ami Dominique pour rentrer sur le terrain. Confiant, l’ex-portier parisien décide de mettre au point sa technique diabolique et fait mine de s’avancer au devant de sa surface de réparation. Comme on pouvait s’y attendre, le Portugais tente un lob remarquablement touché. Casagrande s’élance et d’une formidable claquette, vient détourner la frappe sur sa barre. Se sentant pousser les ailes, il se lance alors vers le but adverse, et après un petit pont réalisé sur son adversaire de toujours, centre magnifiquement pour Amara Simba qui marque le but de la victoire d’une bicyclette limpide dans la lucarne. Goguenard, Dom se dirige dans les tribunes et embrasse fougueusement sa Miss Météo préférée.

Pedro


06-02-2007

 


Né le 08-05-1972

Style de jeu
Stratosphèrique