Sur la ligne de départ
Le championnat de
France de Ligue 1 (normalement je devrais ajouter "Orange"
juste après mais à piedscarres.com, on n'est à
la solde de personne) vient de reprendre et le verdict des premiers
matchs a déjà été prononcé.
Mais on ne le sait que trop : être en tête au mois
d'août n'empêche pas d'être relégué
à la 38ème journée, d'autant que certaines
équipes sont encore en rodage et que le mercato n'est pas
terminé.
Comme nous, membres de la team piedscarrés, avons toujours
un avis à formuler sur le football sous toutes ses formes,
nous allons examiner ici les forces en présence à
l'aube de cette saison 2007/2008. Au programme, les plus et les
moins de chaque club - par ordre alphabétique, pour ne
pas faire de jaloux - leurs gains et leurs pertes, une évaluation
notée de leur potentiel et, bien sûr, un petit "who's
who?" des pieds carrés en puissance de chaque équipe.
Et si vous avez quelque chose à redire, n'hésitez
pas à nous mailer !
- AJ Auxerre
: Commençons notre tour de la L1 par nos amis bourguignons.
A peine l'ombre de Guy Roux partie retrouver le banc de touche
à Lens, l'AJA s'est lancée dans quelques petites
révolutions (enfin, toutes proportions gardées...),
à commencer par l'arrivée d'un Brésilien,
Marcos Antonio, premier carioca du club icaunais ! Gage de qualité
? Les plus habitués de nos lecteurs, qui aiment flâner
dans la rubrique "Braziliânes" du site savent
bien que c'est loin d'être toujours le cas. Celui qui aura
la lourde tâche de remplacer le non moins lourd Younès
Kaboul, parti à Tottenham, sera entouré d'une équipe
où nombre de cadres sont partis. Kanga Akalé, Benoît
Cheyrou, Lionel Mathis, Bacary Sagna ou Johan Radet, autant de
bons joueurs sur chaque ligne.
Si l'équipe parait affaiblie, elle semble néanmoins
capable d'égaler sa performance de la saison dernière
(8ème) en comptant sur un effectif moins talentueux, moins
technique, mais compact et relativement expérimenté.
Si les milieux de terrain, Kahlenberg, Pedretti, Thomas et Lesage
en tête parviennent à retrouver - ou maintenir -
leur meilleur niveau, ils pourraient fournir des ballons plus
qu'exploitables aux attaquants mobiles que sont Jelen et Maoulida,
venu rejoindre son mentor Jean Fernandez. Sur le plan offensif,
l'AJA est donc mieux armé qu'en défense, où
Sorin, Jaurès, Grichting, Mignot ou Martin n'ont jamais
fait figure d'assurance vie. Dans une équipe homogène,
ils pourraient cependant trouver une certaine régularité
dans leurs performances. Et si ce n'est pas le cas, le jeune et
prometteur Rémy Riou pourrait très bien prendre
place entre les bois. Ce déséquilibre qui pourrait
nuire à l'équipe entière handicape le potentiel
de celle-ci, qui ne saurait être noté plus de 6/10.
En termes piedcarresques, l'AJA ne nous étonnera sûrement
pas. Il faudrait un cataclysme pour que Niculae nous convainque
qu'il vaut mieux qu'un modeste attaquant de club roumain moyen.
Moussa N'Diaye est également capable de nous offrir de
monumentales vendanges. Quant à Marcos Antonio, vos serviteurs
ont déjà leurs yeux braqués sur lui...
- Girondins
de Bordeaux : L'une des déceptions de la saison
passée a décidé de tourner la page du jeu
anti-créatif et sans prise de risque - en un mot, chiant
- et s'est tournée vers Laurent Blanc pour atteindre des
objectifs similaires à ceux atteints par Ricardo, avec
le panache en plus. Pour cela, les Girondins devraient pouvoir
compter sur des joueurs naturellement portés vers l'avant,
comme Bellion, Cavenaghi, Chamakh, Jussiê, Wendel, Obertan
ou même Alonso. Avec d'autres joueurs capables d'assurer
le lien entre chaque ligne - Chalmé, Diarra, Fernando,
Micoud - tous plus revenchards les uns que les autres après
une saison dernière médiocre, l'équipe à
l'air plus qu'armée pour faire mal aux défenses
adverses. Mais aussi aux attaques, car les poètes que sont
Jemmali, Jurietti, Henrique et le nouveau venu Diawara, dans une
moindre mesure, auront sans doute les crampons affûtés
et le tacle prompt. Laurent Blanc devrait s'attacher à
leur faire garder leurs nerfs.
Avec le départ de certains joueurs clefs, Mavuba et Faubert
notamment, et de certaines déceptions, Darcheville, Enakarhire,
Dalmat et Smicer en tête, les Girondins se présentent
cette saison avec un effectif plus équilibré, au
volume physique évident et aux capacités offensives
variées. Autour de Diarra, Fernando et Wendel, Laurent
Blanc a l'embarras du choix pour composer sa tactique offensive.
Un plus indéniable qui permet d'évaluer le potentiel
bordelais à 7,5/10,
si ce n'est plus.
La tristesse que le départ de Darcheville a provoqué
chez la team piedscarrés n'éteint cependant pas
l'espoir de déceler des pieds carrés dans l'effectif
girondin. Perea, Jemmali et Henrique sont toujours là et
devraient fournir ratages caractérisés, pour l'un,
agressions physiques, pour les autres, qui feront sans doute nos
choux gras.
- SM Caen
: Les Malherbistes reviennent en L1 avec de meilleures armes qu'il
y a trois ans. La majorité d'entre eux a déjà
connu la Ligue 1, à Caen ou ailleurs, et a pour elle une
expérience nette, de la concurrence comme de la difficulté.
Les recalés de la première division ont progressivement
rejoint le club ces dernières saisons et menés par
l'un des anciens, Franck Dumas, ils ont des arguments dignes de
certains pensionnaires du haut niveau depuis plusieurs saisons,
surtout sur les lignes offensives. Avec six attaquants compétitifs
(en vrac Compan, Mazure, Jemaa, Samson, Toudic et surtout Gouffran)
et des milieux très actifs comme Proment, Nivet, Lemaître,
Leca, Florentin ou Deroin, capables de bien les servir, le coach
caennais a le choix des armes. La défense, au contraire,
affiche moins de garanties.
Certes renforcée du Suédois Svensson, ex-Ranger,
et de Boucansaud, dont on ignore encore le véritable niveau
après un exercice 2007/2008 blanc, elle semble encore fragile
face à des attaquants adverses rapides qui ne devraient
avoir aucun mal à déborder les Seube, Hengbart et
autres Thiam. Le club n'a fait que se renforcer par rapport à
la saison dernière et s'affiche logiquement plus compétitif,
permettant de juger son potentiel à
5/10. Mais l'équipe peut surprendre, en
bien comme en mal, car le mental peut s'avérer plus faible
que prévu en cas de mauvais résultats persistants,
ce qui la prive d'une meilleure évaluation.
Les pieds carrés sont moins présents à Caen
que lors du dernier séjour des Malherbistes en Ligue 1
mais Brahim Thiam devrait tenir son rang.
Quant à Eluchans, le milieu argentin recruté au
mercato, son nom résonne déjà comme une légende
de la médiocrité. Qui sait, on peut se tromper.
Mais notre flair...
- Le Mans Union
Club 72 : L'avenir des Manceaux en Ligue 1 prête
à interrogation. Rudy Garcia saura-t-il coacher l'équipe
avec autant d'efficacité que le faisait Frédéric
Hantz, dont les méthodes n'étaient pas étrangères
au succès du club ? La perte d'éléments comme
Ismaël Bangoura, Laurent Bonnart ou James Fanchone sera-t-elle
néfaste ? L'ossature de l'équipe n'a pourtant pas
changé mais les questions demeurent. Celle-ci a néanmoins
conservé un potentiel offensif indéniable puisque
Grafite, Samassa, de Melo sont restés et Gervinho, malgré
un nom ridicule, offre plein de promesses. Derrière, Romaric,
Sességnon, Matsui ou Douillard peuvent mettre le feu et
se muer eux aussi en buteurs providentiels, tout en restant des
passeurs efficaces. Mais comme les autres clubs dits "modestes"
de cette L1, c'est en défense que le bât blesse.
Certes, l'impressionnant Basa est resté en dépit
de l'intérêt d'autres clubs mais la solidité
de ses partenaires reste à démontrer, Calvé
étant plus prompt à monter aux avant-postes qu'à
revenir défendre, Cerdan et Paulo André n'ayant
pas encore fait preuve de tout le potentiel que leur physique
peut leur offrir.
Toutefois, les joueurs évoluent ensemble depuis suffisamment
longtemps pour parvenir à se trouver sans souci, même
dans des dispositifs tactiques différents de ceux que leur
appliquait Hantz. La cohésion du groupe est l'une des forces
du MUC et sa propension à se porter de manière collective
en attaque ou à se replier en défense offre à
celui-ci des garanties certaines et peut-être même
la perspective d'un meilleur classement que l'an dernier, avec
une 12ème place finale. Toutes ces considérations
entendues, le potentiel de l'équipe peut être évalué
à 6/10 minimum.
Dans un effectif si homogène, difficile de déceler
des brêles en puissance. Si Calvé ne se montre pas
plus appliqué, il pourrait prétendre à ce
rôle. Les autres joueurs sont plutôt mystérieux
et se révéleront sans doute à l'usage. Yebda
est d'ores et déjà suspect, son non-succès
à Auxerre plaidant pour lui.
- RC
Lens : La nouvelle équipe de
Guy Roux dépendra peut-être de sa gestion de l'effectif,
mais sans aucun doute de l'implication des joueurs. Eux qui s'étaient
montrés dramatiquement mauvais dans cet exercice lors des
dernières journées de la saison précédente
devront se mettre du plomb dans la tête pour être
à la hauteur des espoirs placés en eux après
un recrutement de qualité sur le papier. L'arrivée
de Kalou et Akalé offre la perspective d'une attaque 100%
ivoirienne d'une grande puissance de feu. Feu d'artifice ou feu
de paille, les premiers mois nous le diront, car en janvier, la
Coupe d'Afrique des Nations risque de les mobiliser et d'affaiblir
du même coup le Racing. Si Kalou parvient à accorder
ses violons sur ceux de Dindane et Akalé, auteurs de leur
meilleure saison française l'an dernier alors que lui réussissait
sa pire, Lens pourrait se révéler difficile à
contenir. Une fois à la CAN, Cousin et Monnet-Paquet seront
les seuls responsables de la finition et les garanties ne sont
pas les mêmes. Heureusement, le milieu et la défense
seront moins dégarnis. Si Seydou Keita est parti, Julien
Sablé est arrivé et, avec un Kovacevic à
son top, ou un Sidi Keita avec une muselière, il pourrait
former l'assise lensoise pour assurer le lien entre une défense
solide renforcée de Lucien Aubey, Fabien Laurenti et Vedran
Runje dans les buts, arrivés récemment, et les premières
rampes de lancement que devraient être Eric Carrière
et Olivier Monterrubio.
Les supporters lensois peuvent donc légitimement compter
sur un groupe complet et aussi technique que physique pour réaliser
les plans de jeu de Guy Roux, lequel devrait utiliser une recette
qui avait marché à Auxerre, un 4-2-3-1 qui comprenait
déjà... Kalou et Akalé. Si l'équipe
ne se plante pas lamentablement comme l'an dernier, alors elle
devrait justifier une note de 8/10
somme toute logique.
A effectif fourni, pieds carrés foisonnants. Quelle joie
de voir Mounir Diane revenu au bercail. Les jeunes lensois n'ont
pas l'habitude de percer efficacement ces dernières années
et celui-ci devrait servir de modèle à certains
de ses cadets. Sinon le Racing peut toujours compter sur le croqueur
confirmé qu'est Daniel Cousin, s'il ne s'envole pas vers
d'autres cieux avant la fin du mercato.
- Lille Olympique
Sporting Club : Nous parlions d'interrogations concernant
Le Mans, mais concernant Lille, ce sont carrément des doutes
qui nous assaillent. Voici un club qui vient de perdre ses joueurs
clefs. En défense : Tavlaridis, Schmitz, Chalmé
; au milieu : Bodmer ; en attaque : Keita, Odemwingie et le prometteur
Audel. Et qui n'a pris pour combler ces manques que Béria,
Maric et Tahirovic, soit un pour chaque ligne. Plutôt maigre
pour endiguer une grosse baisse de niveau entrevue l'an dernier
avec pourtant la même équipe qui lui avait valu une
troisième place finale en 2006 et une qualification en
huitième de finale de Ligue des Champions. Au milieu de
ce flou artistique restent néanmoins quelques valeurs sûres,
à commencer par le projet du club.
Michel Seydoux ne conserve pas
Claude Puel pour rien et l'entraîneur ne reste pas fidèle
au LOSC pour rien non plus. Le président sait que l'ancien
Monégasque a amené l'équipe à la régularité
qui lui manquait et qu'il reste fidèle à son modèle
de gestion collective qui jusqu'ici a toujours fait plus de bien
que de mal. Le turnover à succès sera peut-être
plus difficile à mettre en place avec un effectif plus
réduit mais le club peut compter sur l'expérience
acquise par des joueurs comme Plestan, Cabaye, Debuchy, Dumont
ou Fauvergue. Les piliers confirmés que sont Sylva, Tafforeau
ou Makoun sont restés par fidélité au club
et ont confiance en leur force et en l'objectif de l'équipe
de conserver une place en haut de tableau. Quant à Michel
Bastos, Emerson Conceiçao ou Ludovic Obraniak, ils pourront
très bien confirmer le potentiel entrevu la saison dernière.
Avec autant d'incertitudes, difficile d'évaluer le potentiel
de l'équipe à l'orée de cette saison. Jusqu'ici
rien ne saurait justifier plus d'une note moyenne comme 5,5/10
mais si l'équipe retrouve le collectif huilé d'il
y a deux saisons, rien n'exclut que celle-ci soit meilleure. Réponse
dans peu de temps.
Question pieds carrés, le club n'a heureusement pas perdu
grand chose. Flavien Le Postollec et Milivoje Vitakic, partis,
ne pèsent pas bien lourd face au talent dans ce domaine
de Souleymane Youla qui en vaut bien quatre comme eux et qui,
lui, est toujours là !
- FC Lorient
: Le club spécialiste du prêt de joueurs a l'air
moins armé pour affronter cet exercice 2007/2008, son deuxième
de suite en L1. Pas de beaucoup mais le départ d'André-Pierre
Gignac n'a pu être compensé que par l'arrivée
de Marama Vahirua, promis à un poste plus avancé
qu'à Nice et sans doute moins à son aise dans celui-ci.
Surtout lorsque l'on parle de technique, de puissance et de gabarit,
les deux joueurs ne sont clairement pas au même niveau.
La complication vient également du fait qu'aucun des attaquants
de l'équipe n'a le profil d'un titulaire en puissance.
Vahirua, Bourhani et les polyvalents Marin et Namouchi ne sont
pas franchement différents et Christian Gourcuff pourrait
très bien instaurer un turnover entre eux. Au milieu, l'entraîneur
a également le choix mais la qualité est quelque
peu meilleure avec Abriel, Ewolo, Hautcoeur, Jallet, et les plus
offensifs Le Pen et Saïfi, capables d'évoluer en attaquants
décrochés.
Cette ligne s'affiche tout de même plus performante que
les autres. En tout cas bien plus que la défense : Marchal,
Genton, Boutruche ou les recrues Ciani et Cantareil, rien de très
solide. Correct mais sans plus. Sachant en plus que Fabien Audard,
malgré son expérience, est sans doute l'un des gardiens
les plus faibles de la Ligue 1, garder un score risque d'être
compliqué. Et le milieu de terrain pourra faire tout le
travail qu'il veut, si les attaquants ne concrétisent pas
leurs actions et si les défenseurs s'avèrent fébriles
sur les ballons qu'ils perdent, la défaite est inévitable.
Les choses sont parfois aussi simples que ça en football.
En tenant compte de tous ces paramètres, comment noter
cette équipe de Lorient plus que 5/10
?
Les pieds carrés les plus flashy du club breton l'ont fui
au mercato et la team piedscarrés est triste. Au revoir
Fiorèse et Marlet. Les méconnus Recorbet et Barry
les ont accompagnés. Depuis, difficile de déceler
leurs remplaçants dans nos coeurs. Qui sait, ce sera peut-être
ce déficit en tanches à crampons qui permettra à
l'équipe de contredire la note moyenne que nous lui avons
donnée...
- Olympique
Lyonnais : Lyon moins fort, Lyon soumis à la concurrence,
Lyon en perte de vitesse, on aura tout entendu durant ce mercato.
Mais rares sont les clubs de L1 à avoir pu effectuer un
recrutement aussi pragmatique et qualitatif dans l'absolu. Abidal
parti, arrive Grosso, moins puissant mais plus technique (sans
doute plus malin aussi). Malouda envolé à Chelsea,
voici venir Keita, l'impressionnant Lillois. L'arrivée
de Belhadj a quelque peu contraint Berthod à quitter l'OL,
à raison, ne pouvant sûrement pas lutter à
armes égales avec l'Algérien. D'accord, Bodmer aura
peut-être plus de mal à compenser les départs
de Diarra et surtout de Tiago. Moins physique que le premier,
moins vicieux et expérimenté que le deuxième,
l'ex-Lillois a sans doute plus de talent que les deux réunis
mais encore lui faut-il parvenir à enfin l'exprimer sans
retenue. Or il arrive là avec un statut de remplaçant.
Bodmer futur Pedretti ? Sans doute non mais voilà sûrement
le recrutement le moins à propos de l'OL. A moins que le
club ne voie là un futur remplaçant à Juninho,
ce qui serait plus logique. Mais beaucoup de clubs de L1 aimeraient
se payer le luxe de le mettre sur le banc et Alain Perrin devrait
savoir s'en servir.
L'entraîneur est l'une des
autres interrogations que suscite l'OL. Ses tactiques plus conventionnelles
(4-4-2 sous toutes ses formes), même s'il s'en défend,
pourraient déboussoler la machine lyonnaise. Mais connaissant
l'expérience et la science collective des joueurs, c'est
toutefois peu probable. Si Lyon remporte à nouveau le championnat,
ce sera grâce à eux et non à Perrin. A partir
de là, inutile de s'étendre sur la qualité
de chaque ligne. Des cages lyonnaises à la surface adverse,
ce sont les meilleures de L1. Leurs adversaires devront simplement
se montrer plus forts. Bête comme chou non ? Allez, peut-être
l'intérim de Vercoutre dans les buts de Coupet offrira-t-il
plus d'occasions aux attaquants adverses. Maigre consolation mais
je comprends qu'allumer Vercoutre doit être particulièrement
joussif et que les canonniers du championnat le feront avec plaisir.
Une note ? 9/10. C'est
trop ? On verra au mois de mai.
Des pieds carrés à Lyon, voyons voyons... Ah oui
: Fabio Dos Santos. Auteur de quelques sorties tristounettes l'an
dernier, la team piedscarrés attend mieux du Brésilien.
D'aucuns parleront aussi de Loïc Rémy, mais celui-ci
jouera-t-il suffisamment pour nous convaincre de son inutilité
? Là encore, réponse à l'usage.
- Olympique
de Marseille : Le club qui s'affiche comme le principal
concurrent de l'OL a tout fait pour faire les choses bien. D'abord
la continuité, avec le maintien d'Albert Emon à
son poste d'entraîneur. Loin d'être un tacticien hors-pair,
le gaillard est un homme du crû, un très bon meneur
d'hommes, qui sait gérer son personnel. L'absence de fortes
têtes parmi les joueurs (Cissé a juste une grande
gueule) devrait lui faciliter d'autant plus la tâche et
placer chaque joueur dans le même sens. Ensuite, malgré
le départ de joueurs importants comme Ribéry, Maoulida
ou Pagis, l'OM a joué la carte de la sobriété
et de l'intelligence sur le marché des transferts. Des
postes doublés tant que faire se peut, aucune folie financière,
l'embauche de joueurs en fin de contrat, des affaires rondement
menées par Pape Diouf. Font ainsi leur entrée au
Vélodrome : Laurent Bonnart, Benoît Cheyrou, Jacques
Faty, Gaël Givet, Vincent Gragnic, Steve Mandanda, Boudewijn
Zenden et Karim Ziani. Au final, l'OM se retrouve avec une défense
et un milieu des plus fournis, qui offre de multiples possibilités
à Emon, notamment en vue de la Ligue des Champions. Enfin,
la volonté de faire de Nasri le centre du jeu offensif
de l'équipe est un pari osé mais réaliste.
Le minot progresse à chaque match et fait preuve d'un sens
tactique supérieur à la moyenne des joueurs de son
âge, en plus d'avoir une technique indéniable. C'est
une chose que tout le monde admet désormais. Mais en cas
d'absence de celui-ci, l'équipe risque une désorganisation
tactique que le manque d'habitudes collectives des joueurs entre
eux pourrait rendre difficile à combler. Si le cas se fait
sentir, les attaquants, réduits pour l'instant aux seuls
Cissé et Niang, même si celui-ci ne risque pas de
jouer en pointe, pourrait aboutir à une certaine stérilité
offensive, connaissant leur propension régulière
aux occasions manquées. Si au contraire la saison se passe
sans encombre pour chaque joueur, il ne fait aucun doute que l'OM
est particulièrement armée pour tenir la dragée
haute à l'ogre lyonnais.
A l'heure de débuter le championnat avec l'effectif le
plus prometteur que le club a connu ces dernières années,
l'OM dispose d'une assise défensive impressionnante. La
charnière centrale est doublée et le milieu défensif
est composé de trois rocs, à leur manière,
à savoir Cana, M'Bami et Cheyrou. De quoi rasséréner
les lignes offensives au moment de se ruer à l'assaut des
cages adverses, ce qui, même si leur qualité est
un peu moindre, pourrait garantir aux cages adverses des souffrances
certaines. Dès lors, la note de 8,5/10
n'est pas galvaudée.
Les pieds carrés olympiens ne sont pas légion, ou
alors ils ne se sont pas encore révélés.
Ne parlons pas de Fiorèse puisque le fantôme de celui-ci
ne hante même plus la Commanderie. Alors l'équipe
de votre site favori attend...
- FC Metz
: Le FC Metz pourrait intituler la saison de sa remontée
en L1 : "Comment s'en sortir avec un effectif de L2 ?"
Sévérité ou jugeotte de notre part ? Peut-être
un peu des deux mais examinons l'équipe plus profondément.
Francis de Taddeo est un bon entraîneur mais que peut-il
faire face à l'adversité avec un effectif limité
si les joueurs ne se sortent pas les tripes ? Car il en faudra.
L'équipe ne peut en aucun cas se reposer sur ses lauriers
et doit batailler encore plus ferme que les autres pour espérer
se maintenir. La défense, pour commencer, respire l'inexpérience
du haut niveau. Le meilleur élément, Béria,
a rejoint Lille et le plus expérimenté se nomme
Pascal Delhommeau, autrefois renié par un FC Nantes déjà
mal en point. Bassong a le potentiel pour devenir le leader de
la défense mais sa jeunesse ne lui assure pas une place
de titulaire. Pour assurer, Metz a rappelé Jeff Strasser,
qui a sans doute l'expérience pour lui également
mais n'a pas la vitesse ni la puissance nécessaire pour
résister aux coups de boutoir de joueurs comme Elmander
ou Cissé.
Dans les cages, Marichez et Trivino sont dans le même cas
et devront rassurer derrière une défense loin d'être
une garantie. Le milieu paraît meilleur. Barbosa, François
voire Diop, souvent placé en charnière centrale,
sont des briscards pas très talentueux mais rompus aux
combats physiques qui attendront les grenats. C'est d'ailleurs
là que leur potentiel s'affirme le plus. Quelques joueurs
sont capables de créer comme Cardy ou Djiba mais ce n'est
pas suffisant pour améliorer la technique globale de l'équipe.
C'est donc la volonté de celle-ci qui lui sera la plus
utile et des joueurs comme Baldé, Cissé, Gueye ou
Gygax sont capables de faire pression efficacement sur leurs adversaires
et s'offrir des occasions de but régulières. Mais
l'équipe devra faire bloc absolument derrière eux.
Et ça, ce n'est pas encore gagné. A priori maillon
faible de cette L1, le FC Metz a démontré l'an dernier
qu'il pouvait être performant sans être la plus talentueuse
des équipes. Encore faudra-t-il prouver que c'est possible
en L1. Verdict en attendant : 3,5/10.
Et les pieds carrés dans tout ça ? Les plus expérimentés
pourraient très bien se montrer les plus désastreux.
Pascal Delhommeau et Jeff Strasser sont surveillés de près
par nos soins. Chez les jeunes, Wilmer Aguirre est également
prometteur. Le reste se dévoilera au fur et à mesure.
Nous ne déplorons qu'une chose pour l'instant, le départ
du sensationnel Roy Contout.
- AS Monaco
: Après deux saisons ratées, où en est l'ASM
? Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'effectif s'est reserré.
Fidèle à sa tradition depuis quelques années,
le club a laissé partir nombre de joueurs issus du centre
de formation qui pouvaient avoir leur mot à dire dans cette
équipe, comme Gigliotti, Maurice-Belay ou Nimani N'galou.
Mais avec Ricardo à la barre du navire monégasque,
le club princier a retrouvé un capitaine de croisière
de standing. Et celui-ci dispose ici d'un arsenal offensif supérieur
que celui qu'il avait à Bordeaux, et de moins de rugueux
défenseurs. Le jeu vers l'avant semble donc l'optique de
Ricardo. D'autant que Menez et Pino semblent plus à même
de réaliser les espoirs placés en eux que l'an dernier.
Les deux joueurs ont pour eux talent et culot. Melon aussi ? C'est
possible mais ça dégonfle dirait-on. A leurs côtés,
des joueurs plus expérimentés, oeuvrant tous dans
un registre différent. La puissance pour Koller, la mobilité
pour Piquionne, la technique pour Kallon, qui semble en bonne
voie de réveil, lui qui était endormi depuis trop
longtemps. Plasil, Gakpé et Meriem peuvent assurer une
animation offensive complémentaire au milieu de terrain,
Pérez, Leko et/ou Bernardi pouvant assurer le sale boulot
derrière eux, et même un peu plus. La défense
sera plus sobre et Monsoreau, Bolivar, Modesto, Berthod ou Cufre
ne faisant pas figure de monstres physiques, ils devraient apporter
leur mobilité aux mouvements offensifs de l'équipe.
Avec un Roma égal à lui-même, l'ASM devrait
afficher un potentiel évaluable à 7/10.
Le blaireau princier pourrait s'appeler encore une fois Vargas
cette saison. Spectral en 2006/2007, l'Uruguayen a décidément
du mal à faire valoir ses qualités. Mais au fond
en a-t-il ? Quant à Bolivar, ses cheveux retenaient déjà
notre attention l'an dernier, ce pourraient bien être ses
bourdes cette année.
- AS Nancy-Lorraine
: Aucun club n'a plus joué la carte de la continuité
que l'ASNL en cette intersaison. Pablo Correa aura donc à
sa disposition exactement les mêmes joueurs que l'an dernier,
plus quelques jeunes. Le club croit en la cohésion de son
groupe et de leurs habitudes collectives qui leur ont permis de
réussir certains coups depuis deux saisons. La seule différence
est à imputer aux départs de Diakhaté (le
plus important évidemment) et Lécluse. Sans eux
la défense sera peut-être un peu moins sûre
mais elle devrait garder le caractère compact qu'on lui
connait, notamment grâce à Puygrenier, qui restera
la tour de contrôle de la charnière, et Andre Luiz,
replacé à son poste d'origine. Deux joueurs qui
peuvent se muer en pivots offensifs sur coups de pied arrêtés.
Chrétien et Sauget peuvent également apporter offensivement
sur leurs montées. Bracigliano revenu, la sérénité
l'est également dans les cages nancéiennes. Le seul
couac serait la non-digestion par la défense du départ
de Pape Diakhaté, qui était souvent le dernier rempart
face aux attaquants adverses. Privés de sa présence,
les autres sauront-ils prendre la responsabilité du dernier
tacle ? Une question non encore résolue.
Au milieu, le manque d'un vrai numéro 6 très solide
pourrait également se faire sentir pour assurer le lien
et ratisser le plus de ballons possible. Bérenguer a beau
avoir une frappe puissante, pouvoir courir 90 minutes sans souffrir
et avoir un gros impact physique, il n'a pas l'aisance d'un vrai
milieu récupérateur. L'éclosion de N'Guémo
pourrait donner une solution sur ce plan mais les capacités
offensives de celui-ci pourraient davantage être mises à
profit plus haut. Autre avantage, Brison, Duchemin et Gavanon
pourront être soulagés d'une part du travail offensif,
l'entente entre Hadji, Kim et Dia semblant au beau fixe et permettant
à Fortuné, Curbelo ou Zerka de davantage se concentrer
sur le but. Se pose désormais la question des blessures.
Récurrentes la saison dernière, elles pourraient
empêcher l'équipe de tourner à plein régime
et les jeunes du centre de formation, qui seraient amenés
à combler les manques, n'ont pas encore vraiment eu leur
mot à dire au haut niveau. Les questions qui pèsent
sur l'équipe ne permettent que de donner une note de 5,5/10
mais si l'effectif ne souffre d'aucune absence, elle pourrait
s'avérer plus élevée.
Les pieds carrés du club pourraient se réduire au
seul Macaluso, puisque Hamdani, Dosunmu ou Keita ne sont plus
là. Peut-être les jeunes sauront nous étonner
sur ce point mais c'est difficile à dire à l'avance.
On ne se délectera en attendant que de la lenteur du défenseur
uruguayen et de sa brutalité évidente.
- OGC Nice
: Perte de vitesse, tel pourrait être la description de
la trajectoire niçoise depuis plusieurs saisons. Et cette
fois, cela se traduit par la fuite de certains joueurs importants.
Fanni, Vahirua, Bellion, Varrault, des joueurs qui on été
remplacés par des garçons d'un calibre moindre,
hormis Hognon. Bamogo et Moussilou ne valent pas les deux attaquants
sus-cités. Hellebuyck parviendra-t-il à se remettre
de sa dramatique saison parisienne ? Et Barul saura-t-il se remettre
de sa nullité profonde ? Et Asamoah vaudra-t-il mieux que
le niveau de 4ème division anglaise où il évoluait
jusque là ? Ce serait étonnant. Au delà des
joueurs eux-mêmes, c'est la méthode d'Antonetti qui
ne semble plus adaptée. La combattivité qu'il insuffle
aux joueurs ne fontionne qu'un temps. Trop peu d'entre eux sont
suffisamment talentueux pour parvenir à réellement
briller. Seuls Koné, Ederson, Balmont ou encore Echouafni
ne semblent pas limités à un registre particulier.
Ils risquent à nouveau de surnager par rapport aux autres.
S'ils parviendront sans doute à débloquer plusieurs
situations au milieu, en défense, la tâche s'avère
plus compliquée. Hognon et Abardonado sont certes expérimentés
mais seront-ils suffisants pour combler les largesses d'Apam,
Kanté ou Barul ? Heureusement, Lloris veille. Parfois trop,
si bien qu'on le croit seul à tenir la baraque niçoise.
La solution des Aiglons sera sans doute de marquer plus de buts
qu'ils n'en encaisseront et sur ce point, Koné et, dans
une moindre mesure, Bamogo semblent capables d'assurer. Mais pour
combien de temps ? 4,5/10
est peut-être une note sévère mais les Niçois
devront prouver qu'ils valent mieux.
Le Gym est une mine d'or pour les amateurs de joueurs en bois
que nous sommes. Le mystérieux Asamoah nous met l'eau à
la bouche mais en attendant qu'il se révèle, nous
nous délecterons des exploits de Moussilou. Derrière,
Apam et Barul retiendront également notre attention.
- Paris Saint-Germain
: L'année de la relance après une saison noire -
ou gris anthracite pour les plus optimistes - se profile pour
le PSG. Le Guen a mangé son pain noir l'an dernier, il
peut désormais espérer mieux. Gérer l'équipe
depuis le début de sa préparation est un avantage
qu'il n'avait pas l'an dernier et il ne reprend pas l'équipe
dans une spirale négative. Les joueurs sont revanchards
et comptent bien faire mieux. Et lorsque l'on a le talent de Pauleta,
Rothen, Luyindula, Gallardo, Diané, Frau et d'autres, on
se doit de rattraper ses erreurs passées. De plus, le club
s'est renforcé intelligemment. En défense tout d'abord,
avec Bourillon et Camara, des joueurs qui manquaient pour stabiliser
la ligne et faire oublier le manque de tranchant de Rozehnal.
Si le premier sera un remplaçant de luxe ou un milieu défensif
placé aux côtés de Clément, le deuxième
sera le complément idéal de Yepes. Plus en tout
cas que Traoré... La seule interrogation reste à
droite, ou Mendy, Mulumbu ou Sakho n'ont vraiement pas un profil
de premiers choix. Au milieu, la jeunesse sera au pouvoir derrière
Gallardo, Rothen ou Frau. Clément, Digard, Mulumbu (encore
lui !) et, dans une moindre mesure, Chantôme font figure
de relève et peuvent assurer un avenir de qualité
à Paris. S'ils se montrent solides et appliqués,
le travail offensif des autres n'en sera que plus serein et les
attaquants pourraient retrouver leur meilleur niveau en n'ayant
que le but en tête.
Sur le papier donc, tout va bien. Mais on connait trop la propension
qu'à le club à s'offrir une petite crise ponctuelle
qui peut rester passagère, ou prendre d'énormes
proportions. Cependant, la stabilité dont fait preuve le
PSG depuis quelques mois est annonciateur de renouveau alors cette
note de 6,5/10 est logique.
Pieds carrés à Paris rime depuis quelques années
avec Bernard Mendy, dont on attend encore des performances improbables.
Traoré devrait lui aussi nous faire plaisir.
- Stade
Rennais : Les Rennais ont recruté
malin. Une arrivée pour chaque départ d'un joueur
clef. Fanni contre Bourillon, Hansson conte Faty, Pagis contre
Utaka. L'excellent Melchiot n'a pas été retenu,
ni remplacé, mais le club a appelé à sa place
un joueur offensif en la personne de Leroy. Deux gardiens (Luzi
et Catherine) sont également arrivés pour servir
de doublure à Pouplin. C'est d'ailleurs devant lui que
se trouvent les principales nouveautés, avec cette défense
revue à 50%. Hansson et Fanni devront s'adapter mais le
temps qu'ils le fassent, Jeunechamp, Mensah et Edman devraient
assurer. Le reste n'a que peu bougé et l'arrivée
de Pagis et de Leroy ne fait qu'ajouter un complément d'expérience
non-négligeable à une équipe qui en aura
sûrement besoin pour éviter les errements rencontrés
la saison dernière dans les moments clefs. Les autres n'ont
que peu changé et devraient maturer. Rien ne devrait gripper
le collectif huilé des Cheyrou, Didot, M'bia et leurs coéquipiers.
L'attaque compte désormais quatre bons joueurs, même
si Moreira est en retrait par rapport à Briand, Pagis et
Thomert, et devrait assurer un nombre de buts suffisant. Reste
simplement à savoir si l'équipe ne sombrera pas
dans les problèmes de mental qu'on lui connait.
Une équipe de Rennes à son top peut donc espérer
le haut de tableau et une note de 7/10.
Si tout se passe bien et si les joueurs parviennent à maintenir
le rythme plus longtemps que la saison dernière, c'est
à dire jusqu'à la dernière journée.
Le potentiel piedcarresque rennais est assez insondable tant que
l'on a pas vu l'équipe en action. L'an dernier aucun joueur
ne s'était suffisamment illustré dans ce domaine.
C'est peut-être pour cette saison.
T-Ray