Bienvenue au panthéon
des footballeurs en carton !


  Episode 1  
 

 

Le championnat 2007-08 a rendu son verdict et c’est l’Olympique Lyonnais qui a été sacré champion de France pour la septième fois consécutive. Une sacrée performance après seulement quatre vingt dix minutes passées sur les pelouses hexagonales ! Oui mais il faut dire aussi que la concurrence a fait fort en plantant la bagatelle de onze buts en dehors de Gerland à l’occasion de cette première journée de L1.

Lettre

“Cher Ligue 1. Ça faisait presque trois que tu étais partie et nous attendions ton retour avec l’impatience d’un enfant un matin de Noël. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que tes cadeaux ne nous ont pas déçus. Treize buts en dix matchs, trois rencontres sans but, une victoire de Lyon, des sifflets au Parc, une expulsion de Sidi Keita… Tu as donc choisi de faire dans le traditionnel pour débuter. Tu voulais voir si les bonnes vieilles recettes marchaient toujours ? Ben tu vois, c’est le cas. En plus, tu nous as dégoté la nouvelle star ! Johan Audel. Je ne veux pas critiquer mais t’y es peut-être allée un peu fort en lui faisant marquer trois pions d’entrée. En plus, tu nous as déjà fait le coup avec Odemwingie l’an dernier et il a plus rien branlé de la saison après. Enfin, on te fait confiance. Ne nous déçois pas. »

Panorama

L’Olympique Lyonnais a rendu une copie très séduisante contre des Auxerrois amorphes et la croupe offerte à leurs adversaires d’un soir. Totalement résignés d’entrée de jeu, les Bourguignons n’ont pas pesé bien lourds face à des Lyonnais emmenés par un Benzema déjà étincellent.

L’OL n’a toutefois pas pris la tête du championnat dès le premier épisode. Ce sont en effet les Valenciennois qui, à la faveur d’une victoire nette sur Toulouse, ont pris les commandes du championnat. Un triplé d’Audel a plongé les hommes d’Elie Baup dans le doute à quelques jours de la double confrontation face à Liverpool.

La seule victoire à l’extérieur de la journée est à mettre à l’actif de l’ASNL, bourreau d’un Stade Rennais qui n’aime décidément pas les premières journées de championnat.

Du côté des outsiders de L1, du moins considérés comme tels, le RC Lens et l’Olympique de Marseille ont globalement déçu. Les premiers se sont inclinés sans gloire chez des Bordelais appliqués alors que les seconds n’ont pu ramener qu’un point de la Meinau.

Par ailleurs, Monaco peut se féliciter d’avoir partager les points avec de prometteurs stéphanois. Les Sochaliens, sauvés à maintes reprises par leurs montants, ne cracheront pas non plus sur leur résultat nul obtenu à Paris. Chez les promus, Caen a réussi son retour en dominant l’OGC Nice, ce qui n’est pas le cas de Metz, battu au Mans. Enfin, Lille et Lorient ont livré un match sans but sacrément ennuyeux.

Le Onze en bois


Nicolas Penneteau : Le portier valenciennois ne doit sa place de titulaire dans les cages qu’à sa boulette ayant entraîné le but de Nicolas Dieuze. Le reste de son match a été anecdotique et n’a pu permettre à ses couleurs d’obtenir autre chose que la victoire.

Sammy Traore : Rassuré quant à la confiance de Paul Le Guen à son égard, Sammy a pu livrer une prestation solide face à Sochaux. Constamment battu dans les duels, placé en dépit du bon sens sur toutes les offensives adverses et visiblement encore moins rapide que par le passé, le géant malien a éclaboussé le Parc de toute sa classe et a été justement ovationné par son public.

Jon Jonsson : On ne pouvait espérer débuts plus prometteurs pour ce solide gaillard scandinave. Vite rassuré par ses coéquipiers défensifs, Fofana et Ilunga, le Suédois a parfaitement oublié les règles fondamentales du marquage pour ainsi permettre à Audel de devenir la star d’un jour. Talentueux et généreux. Du tout bon.

Jean-Pascal Mignot : Positionné en défense centrale aux côtés de la recrue brésilienne Marcos, Mignot a tenu à montrer à tout le monde qu’il était encore le patron de la défense auxerroise. Résultat : un positionnement calamiteux sur le but de Baros et une relance plein axe abominable conduisant à la réalisation de Benzema. Ok JP, c’est toi le boss !

Youssouf Mulumbu : Est-ce le fait d’avoir été nommé capitaine du PSG lors de certains amicaux de l’intersaison qui a donné des ailes au jeune parisien ? Toujours est-il que Youssouf s’est épanoui au poste ingrat de latéral droit et a livré une copie infâme face au feu follet Maurice-Bellay. Une prestation qui n’a pas laissé son coach de marbre puisque Mulumbu a quitté le terrain à la pause en guise de récompense.

Lucien Aubey : En signant à Lens, Lucien a la lourde tâche de succéder numériquement à Gregory Vignal. Inconsolables, les fans sang et or ont pu sécher leurs larmes en appréciant la perf’ exécrable de l’ancien Toulousain, tout simplement mis à l’amende par le tandem bordelais Chalmé-Alonso

Sidi Keita : Les qualités d’un joker sont assurément la faculté à se montrer décisif en dépit d’un temps de jeu réduit. Des préceptes que s’est évertué à mettre en pratique l’impétueux Sidi Keita en se faisant expulser à peine un quart d’heure après son entrée en jeu. Du grand art.

David Hellebuyck : Au sortir d’une saison pleine au Paris Saint-Germain, le gaucher se devait de confirmer avec ses nouveaux copains aiglons. Totalement inutile tout au long du pénible match à Caen, David a pleinement contribué à la défaite des siens. Pas mal mais à confirmer.

Sébastien Mazure : Un retour parmi l’élite peut pétrifier un joueur ou le transcender. Pour Sébastien, c’est le deuxième symptôme qui est survenu. En effet, l’ancien pigiste à l’ASSE s’est agité comme un beau diable sur tout le front de l’attaque sans être productif pour un sou.

Rafik Saïfi : Sa crise estivale aura finalement porté ses fruits. Désireux de voir ses émoluments augmenter de manière substantielle, le bon Rafik a secoué le Moustoir pendant de longues semaines avant d’être justement récompensé, financièrement parlant. L’Algérien a donc rendu la monnaie à ses dirigeants en réalisant une partie insipide et désespérante à Lille.

Bonaventure Kalou : En quittant Paris, et le nid douillet où il se prélassait depuis des lustres, pour retrouver Guy Roux à Lens, l’Ivoirien a pris un gros risque. Comment rééditer les performances de haute volée réalisées au Parc’ ? Bona a livré la réponse sur le terrain en faisant de son mieux pour rester le plus loin possible de ses coéquipiers tout en s’engluant fréquemment dans la défense adverse.

Deez