“Cher Ligue 1. Ça faisait
presque trois que tu étais partie et nous attendions ton
retour avec l’impatience d’un enfant un matin de Noël.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que tes cadeaux
ne nous ont pas déçus. Treize buts en dix matchs,
trois rencontres sans but, une victoire de Lyon, des sifflets au
Parc, une expulsion de Sidi Keita… Tu as donc choisi de faire
dans le traditionnel pour débuter. Tu voulais voir si les
bonnes vieilles recettes marchaient toujours ? Ben tu vois, c’est
le cas. En plus, tu nous as dégoté la nouvelle star
! Johan Audel. Je ne veux pas critiquer mais t’y es peut-être
allée un peu fort en lui faisant marquer trois pions d’entrée.
En plus, tu nous as déjà fait le coup avec Odemwingie
l’an dernier et il a plus rien branlé de la saison
après. Enfin, on te fait confiance. Ne nous déçois
pas. »
L’Olympique Lyonnais a rendu
une copie très séduisante contre des Auxerrois amorphes
et la croupe offerte à leurs adversaires d’un soir.
Totalement résignés d’entrée de jeu,
les Bourguignons n’ont pas pesé bien lourds face à
des Lyonnais emmenés par un Benzema déjà étincellent.
L’OL n’a toutefois pas pris la tête du championnat
dès le premier épisode. Ce sont en effet les Valenciennois
qui, à la faveur d’une victoire nette sur Toulouse,
ont pris les commandes du championnat. Un triplé d’Audel
a plongé les hommes d’Elie Baup dans le doute à
quelques jours de la double confrontation face à Liverpool.
La seule victoire à l’extérieur de la journée
est à mettre à l’actif de l’ASNL, bourreau
d’un Stade Rennais qui n’aime décidément
pas les premières journées de championnat.
Du côté des outsiders de L1, du moins considérés
comme tels, le RC Lens et l’Olympique de Marseille ont globalement
déçu. Les premiers se sont inclinés sans gloire
chez des Bordelais appliqués alors que les seconds n’ont
pu ramener qu’un point de la Meinau.
Par ailleurs, Monaco peut se féliciter d’avoir partager
les points avec de prometteurs stéphanois. Les Sochaliens,
sauvés à maintes reprises par leurs montants, ne cracheront
pas non plus sur leur résultat nul obtenu à Paris.
Chez les promus, Caen a réussi son retour en dominant l’OGC
Nice, ce qui n’est pas le cas de Metz, battu au Mans. Enfin,
Lille et Lorient ont livré un match sans but sacrément
ennuyeux.
Nicolas Penneteau : Le portier valenciennois
ne doit sa place de titulaire dans les cages qu’à
sa boulette ayant entraîné le but de Nicolas Dieuze.
Le reste de son match a été anecdotique et n’a
pu permettre à ses couleurs d’obtenir autre chose
que la victoire.
Sammy Traore
: Rassuré quant à la confiance de Paul Le Guen à
son égard, Sammy a pu livrer une prestation solide face
à Sochaux. Constamment battu dans les duels, placé
en dépit du bon sens sur toutes les offensives adverses
et visiblement encore moins rapide que par le passé, le
géant malien a éclaboussé le Parc de toute
sa classe et a été justement ovationné par
son public.
Jon Jonsson
: On ne pouvait espérer débuts plus prometteurs
pour ce solide gaillard scandinave. Vite rassuré par ses
coéquipiers défensifs, Fofana et Ilunga, le Suédois
a parfaitement oublié les règles fondamentales du
marquage pour ainsi permettre à Audel de devenir la star
d’un jour. Talentueux et généreux. Du tout
bon.
Jean-Pascal
Mignot : Positionné en défense centrale aux
côtés de la recrue brésilienne Marcos, Mignot
a tenu à montrer à tout le monde qu’il était
encore le patron de la défense auxerroise. Résultat
: un positionnement calamiteux sur le but de Baros et une relance
plein axe abominable conduisant à la réalisation
de Benzema. Ok JP, c’est toi le boss !
Youssouf
Mulumbu : Est-ce le fait d’avoir été
nommé capitaine du PSG lors de certains amicaux de l’intersaison
qui a donné des ailes au jeune parisien ? Toujours est-il
que Youssouf s’est épanoui au poste ingrat de latéral
droit et a livré une copie infâme face au feu follet
Maurice-Bellay. Une prestation qui n’a pas laissé
son coach de marbre puisque Mulumbu a quitté le terrain
à la pause en guise de récompense.
Lucien
Aubey : En signant à Lens, Lucien a la lourde tâche
de succéder numériquement à Gregory Vignal.
Inconsolables, les fans sang et or ont pu sécher leurs
larmes en appréciant la perf’ exécrable de
l’ancien Toulousain, tout simplement mis à l’amende
par le tandem bordelais Chalmé-Alonso
Sidi Keita
: Les qualités d’un joker sont assurément
la faculté à se montrer décisif en dépit
d’un temps de jeu réduit. Des préceptes que
s’est évertué à mettre en pratique
l’impétueux Sidi Keita en se faisant expulser à
peine un quart d’heure après son entrée en
jeu. Du grand art.
David Hellebuyck
: Au sortir d’une saison pleine au Paris Saint-Germain,
le gaucher se devait de confirmer avec ses nouveaux copains aiglons.
Totalement inutile tout au long du pénible match à
Caen, David a pleinement contribué à la défaite
des siens. Pas mal mais à confirmer.
Sébastien
Mazure : Un retour parmi l’élite peut pétrifier
un joueur ou le transcender. Pour Sébastien, c’est
le deuxième symptôme qui est survenu. En effet, l’ancien
pigiste à l’ASSE s’est agité comme un
beau diable sur tout le front de l’attaque sans être
productif pour un sou.
Rafik Saïfi
: Sa crise estivale aura finalement porté ses fruits. Désireux
de voir ses émoluments augmenter de manière substantielle,
le bon Rafik a secoué le Moustoir pendant de longues semaines
avant d’être justement récompensé, financièrement
parlant. L’Algérien a donc rendu la monnaie à
ses dirigeants en réalisant une partie insipide et désespérante
à Lille.
Bonaventure Kalou
: En quittant Paris, et le nid douillet où il se prélassait
depuis des lustres, pour retrouver Guy Roux à Lens, l’Ivoirien
a pris un gros risque. Comment rééditer les performances
de haute volée réalisées au Parc’ ?
Bona a livré la réponse sur le terrain en faisant
de son mieux pour rester le plus loin possible de ses coéquipiers
tout en s’engluant fréquemment dans la défense
adverse.
Deez